Mise à jour 2:
Il y a de quoi désespérer !
Un instant j’avais cru que notre organe législatif pouvait retrouver un grain de dignité, il semble que ce ne soit pas le cas !
Nous sommes gouvernés par des parasites imbus de leurs petits pouvoirs et de leurs petites personnes, ayant perdu de vue la raison même de leur présence, se prélassant dans leurs privilèges comme les nobliaux en leurs temps.
Je généralise peut être, mais le fait que de telles choses passent est le signe flagrant que plus de la moitié de la population désignée est concernée.
Vous l’aurez compris, ce sera une autorité administrative qui décidera du caractère illicite d’un site web et en décidera la coupure et non pas la justice.
J’espère sincèrement que le conseil constitutionnel y mettra bon ordre.
La séparation des pouvoirs, ce n’est pas facultatif, c’est une nécessité démocratique !
Il ne peut pas y avoir l’un sans l’autre.
Un petit lien :
http://www.numerama.com/magazine/16719-loppsi-le-filtrage-sans-controle-judiciaire-adopte-au-senat.html
Une petite citation -pour la route- de Thomas Jefferson :
Si tu es prêt à sacrifier un peu de liberté pour te sentir en sécurité, tu ne mérites ni l’une ni l’autre.
Mise à jour :
Il semble que la commission des lois du Sénat n’ai pas la même vision de la justice que notre cher ministre : ils ont imposé le passage par une décision de justice.
Quand même, le fait qu’un gouvernement propose, à plusieurs reprises, de passer outre la séparation des pouvoirs je trouve ça très inquiétant.
Comme disait Lord Acton « Le pouvoir corrompt, le pouvoir absolu corrompt absolument. Les grands hommes sont presque toujours des hommes mauvais. ».
Si vous voulez avoir un peu plus de renseignement sur divers points de la LOPSSI2, vous pouvez aller jeter un œil par là : http://www.lemonde.fr/politique/article/2010/09/08/loppsi-2-plusieurs-amendements-du-gouvernement-rejetes-en-commission_1408251_823448.html
Article original :
Comme vous ne le savez surement pas, la loi LOPSSI2 est en train de passer par une commission du Sénat.
Ce texte étant un fourre tout législatif, je ne vais ici ne parler que sur la partie « filtrage des sites pédo-pornographiques ».
Sur le papier, et sans réflexion préalable, on se dire que l’idée n’est pas foncièrement mauvaise. Mais, parce qu’il y a toujours un « mais » :
- La lutte contre la pédo-pornographie n’est qu’un prétexte : les sociétés de droits d’auteurs et de paris en ligne sont déjà très intéressées par de tels principes. (Sans parler de certains politiques qui traitent de nazis tous ceux qui leur font l’affront d’avoir des opinions divergentes)
- Les solutions techniques existent pour ce filtrage, mais il y a tellement de moyens de les contourner …
- Le gouvernement estime que le blocage d’un site (et donc de définir son caractère illicite) n’a pas besoin de passer devant un juge.
Et c’est donc sur ce dernier point que j’ai envie de revenir.
Hortefeux s’est enflammé par l’utilisation d’une analogie quelque peu fumeuse :
Lorsque la maison brule, on ne demande pas au juge l’autorisation d’envoyer les pompiers… Il ne s’agit pas de supprimer l’accès, mais de bloquer les pages ou les contenus illicites.
Avez vous noté l’emploi du terme illicite dans la citation ?
Ce seront donc, dans l’imaginaire du gouvernement, les services du ministère de l’intérieur qui définiront la culpabilité d’un site ou d’un autre … Cela ne ressemblerait pas plutôt à un autodafé qu’à des pompiers qui éteignent un feu ?
Je ne sais pas pour vous, mais moi ça me fait peur …
Je tiens quand même à rappeler que les premiers textes de la loi HADOPI se sont fait bananer devant le conseil constitutionnel à cause de tels raccourcis fascistes.
Mais le gouvernement nous dit que pour LOPSSI2, ce n’est pas pareil.
Quelques petits liens supplémentaires :