Un truc écrit en 2006, il y a bien longtemps … En cette période d’Euro 2012, je perds confiance en l’humanité et j’ai presque envie de la voir brûler (du moins la partie qui utilise les klaxons)
Vous étonnez pas si je ne prends pas de gants
Mais là, j’ai envie d’être saignant !Et oui, ça a encore recommencé,
Moi, je n’avais rien demandé
Peut être un peu de tranquillité
Mais voilà, ce soir vraiment, ce n’est pas gagné.Car nous sommes invités,
Pour certains contre notre gré
A fêter une victoire non désirée
ça va durer plusieurs heures d’affilé …
Bienvenue au bal des demeurés !Après une longue journée a bosser,
On m’impose ce spectacle dérangeant
D’un tas de cons, c’est affligeant,
Qui gueulent comme des dératés
Moi, ça me donne envie de gerber.Je n’ai rien contre ces matchs télévisés,
Je voulais presque voir la France gagner.
Mais je savais ce qui risquait d’arriver.
Être écœuré par le bal des demeurés !Demain ce serra dans les médias omniprésent
Toujours entendre des trucs inintéressants
Par des présentateurs bien trop pédants,
Qu’est ce que je voudrais leur tomber les dents.Je ferrais bien de me faire une raison
Un humain moyen ne baissera pas le son
Je ne suis pas moyen, je suis plutôt bas :
Si j’avais un fusil, je tirerais dans le tas.
Et je rirais a gorge déployée
D’avoir mis fin au bal des demeurés.
Notes du vieux moi, plus de 10 ans après :
Être sensible au bruit dans ces périodes festives où des personnes ne peuvent s’empêcher de faire le tour des boulevards, klaxonnant pendant des heures, devient littéralement douloureux. Quelques années après, j’avais été glacé d’entendre qu’une personne souffrant d’hyperacousie avait littéralement « tiré dans le tas ». Si je peux comprendre que cette situation rende fou, je ne peux en aucun cas souscrire à toute forme de violence envers des tiers, et à l’époque c’était déjà le cas : j’avais utilisé cet exutoire pour exprimer mon impuissance face à ce bruit infernal quasi continuel.