Histoire que je garde une trace de mes vieux écrits, je me permet de les remettre par ici.
Voici donc 2 textes pondus pendant l’année 2005.
Je ne les reprends pas et les pose tels quels, sinon,je pense qu’ils resteraient sur un bout de disque dur ad vitam eternam.
La parano du frigo
Un soir rentrant chez moi après une dure journée de prolo
Je m’affale dans le canapé pour mater la télé
Mais voila, d’un coup il est l’heure de bouffer
Alors d’un pas décidé je me jette à l’eau
J’ouvre la porte du garde manger
On dirait une vraie culture de labo
Des champis et l’odeur de pieds
J’ai attrapé la parano du frigo
Mes rêves ont tourné en vrais cauchemars
Ce matin j’ai l’oeil vraiment hagard
Encore une fois, un réveil en sursaut
Je trempe dans les pleurs, le vomi et la sueur
Je n’arrive plus à ouvrir ce putain de réfrigérateur
Par ces légumes a collerettes je viens de me faire pécho.
Mes journées : métro, boulot, psylo
Je flippe tellement j’ai la parano du frigo
Aujourd’hui j’ai arrête ces conneries
J’ai tout décapé au karcher
J’ai brûlé tout mes tupperwares bicentenaires
Maintenant je ne stocke que des pâtes et du riz
Les boites de conserves sont mes meilleures amies
Si je veux bouffer frais je vais au resto
Ou je vais squatter chez quelques potos
Ici, la seule parano c’est celle de mon frigo
Le grand cèpe
Note : J’ai écris ce truc simplement à partir des mots « nation champignon » qui me faisait marrer, le reste est du remplissage, il y a des références mais pas forcément de sens.
Dans un grand sous-bois ombragé
Le grand cèpe ronge son pied
Il voudrait que tous le servent
Afin d’accomplir son grand rêve
Il voudrait que le lit d’humus feuilleté
Se transforme en immense champ de blé
Que la pousse soit belle
Du mousseron à la coulemelle
Alors il initie de grandes réunions
Pour imaginer une nation champignon
Où les petits ont le pouvoir
De grandir du matin au soir
De regarder des divertissements
Sous le regard d’un bienveillant
Choisissons le grand cèpe
Où on aura l’amanite à collerette
Le grand cèpe fait la fête
Il est la pour sept ans
Nous l’avons mis à notre tête
Il est devenu président
Mais il nous a menti
Amoureux du pouvoir
Il ne protége que les nantis
Afin de ne pas dégringoler de son perchoir
Il crée son propre clan
Pour rester au soleil
Devant les cris de mécontentement
Ils se bouchent les oreilles
Ignorant les avertissements
D’une nation en colère
Ils continuent à défier
Un peuple qui peine à se réveiller
Nous,
Petits psylos hallucinés
Cherchons notre rayon de soleil
Afin d’accéder enfin à l’éveil
Mais cet espoir est vain
Seule la terre nous accueillera en son sein
Notre seul avenir : être le terreau
De cette caste de mégalo
Qui nous promet monts et merveilles
Et fini par nous voler nos plus beaux rêves.
Grand cèpe tu finiras par te faire cueillir
Par passer à la poêle
Ce jour la, tu serras à poil
Et ça me ferra bien rire
Ne vous laissez pas obnubiler
Par ces crétins consacrés
Au nom du pouvoir
Et du sacro saint dollar
Sachez regarder le ciel
Levez les yeux de vos orteils
Laissez le vent caresser vos cheveux
Et que vos rêves renaissent sous de meilleurs cieux